Pour le pluralisme dans l’enseignement de l’économie à l’université

Longtemps la France a été un pays où des approches économiques diverses pouvaient coexister. C’est ainsi que, dans les années 70, on a vu un courant d’inspiration à la fois keynésienne et marxiste, La Théorie de la régulation, jouer un grand rôle. De même, au début des années 90, l’économie des conventions, mêlant économistes et sociologues, a marqué les esprits. Cette situation de pluralisme, où la science économique apparaissait comme un lieu de confrontations et de débats, a commencé à se détériorer au milieu des années 90.

On a assisté alors à une domination grandissante du mainstream qui a fini par marginaliser les économistes non orthodoxes, qu’ils soient post-keynésiens, institutionnalistes, marxistes, etc… Aujourd’hui la situation est devenue critique : le maintien d’un minimum de pluralisme intellectuel dans l’enseignement supérieur et la recherche en économie, est en question. Les statistiques montrent que, sur la période 2005-2011, sur 120 recrutements de professeurs, on ne compte que 6 économistes appartenant à des courants minoritaires.

Pétition pour le pluralisme dans l’enseignement de l’économie en France

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